Rouyn-Noranda, le 16 novembre 2020 – Le Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue
(RÉPAT), tout comme les dix autres tables régionales membres du Mouvement d’éducation populaire et d’action
communautaire du Québec (MÉPACQ) participe à une journée d’actions visant à demander au gouvernement
d’accorder autant de valeur au savoir scientifique concernant la crise environnementale qu’à celui entourant la crise
sanitaire causée par la COVID-19.
« Si le gouvernement du Québec a été capable d’écouter les expert·e·s scientifiques et de réagir rapidement pour
protéger la population contre une menace dont il a pris connaissance il y a moins d’un an, pourquoi peine-t-il autant
à écouter la même communauté scientifique qui sonne l’alerte depuis des années sur les effets dévastateurs du
réchauffement planétaire ? » demande Christian Milot, coordonnateur à l’éducation populaire.
Pour souligner cette incohérence, le RÉPAT s’est rendu aujourd’hui – en respectant les règles de distanciation – aux
bureaux de Mme. Suzanne Blais ainsi qu’à ceux de M. Pierre Dufour, Ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin
de leurs rappeler que la crise environnementale est étudiée et documentée depuis déjà plusieurs décennies. Le
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organisme onusien qui étudie le sujet
depuis maintenant plus de trente ans, présente un consensus clair : les activités humaines sont responsables des
changements climatiques planétaires dont les impacts sur nos vies ne cessent de croître. Au niveau régional, les
impacts des changements climatiques se répercutent principalement sur le milieu forestier, le milieu agricole, et les
infrastructures. Des variations importantes du niveau des eaux, des périodes de chaleur extrêmes et des sécheresses
en été, des cycles de gel-dégel en hiver, et une augmentation des maladies et espèces nuisibles sont des
conséquences auxquelles l’Abitibi-Témiscamingue sera confrontée tôt ou tard.
Les mesures radicales demandées par le MÉPACQ et ses membres – dont le RÉPAT - ne sont rien d’autre que les
mesures mises de l’avant par… la communauté scientifique ! Abandon des combustibles fossiles, reforestation
massive, mise de côté du modèle capitaliste, transition écologique porteuse de justice sociale, etc. « Depuis des mois
qu’on nous martèle l’importance de faire des choix basés sur la science, de penser au bien commun et aux personnes
les plus vulnérables. Peut-on s’attendre à la même proactivité de la part de notre gouvernement en regard de la crise
environnementale ? » demande Julie Côté, coordonnatrice aux luttes sociales. En espérant que les outils d’éducation
populaire autonome, partagés aujourd’hui avec les élu·e·s des quatre coins du Québec contribueront à les sensibiliser
une bonne fois pour toute à l’importance d’écouter la science pour faire face à la crise environnementale qui menace
la qualité de vie des québécois et québécoises tout aussi gravement que la crise sanitaire du COVID-19.
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Pour informations et demandes d’entrevue
Christian Milot ou Julie Côté
819-726-3114/819-279-0134
Coordonnateur à l’éducation populaire \ Coordonnatrice aux luttes sociales
Info@lerepat.org